Je vous présente Flicky, un jeu SEGA aussi sympa que délirant sorti en 1984 sur Arcade et porté sur Megadrive en 1991.

Flicky est un jeu de plateforme dont l’objectif est de faire le plus gros score en sauvant des petits poussins (appelés Chirps).

Ça n’a pas l’air folichon hein ? Mais le concept, aussi simple soit-il, est assez efficace.

Attention quand même, je ne vous parle pas là d’une perle vidéo ludique qui a fait l’histoire de notre média préféré. Ici, pas de scénario, pas de graphismes époustouflants (même pour l’époque), pas de musique vibrante, pas de gameplay élaboré, pas de véritable intérêt… Mais un ensemble très bien articulé qui confère à Flicky un coté décalé certain.

Flicky Arcade

Affiche publicitaire de Flicky sur la borne d’arcade Midway 1984

Flicky est un jeu assez scotchant, dans lequel à tout moment, on risque de lâcher un gros mot (Ooh P*$aiiin nooon!).

J’ai la cartouche sur Megadrive (Genesis en fait), mais je l’ai surtout redécouvert grâce à la compilation Sega Megadrive Ultimate Collection sur PS3.

Flicky Sega Megadrive Ultimate Collection

Flicky sur Sega Megadrive Ultimate Collection PS3

Alors ça vous dit d’en lire un peu plus sur ce jeu ? Ok c’est parti !

Flicky c’est qui ?

Flicky, c’est l’espèce d’oiseau bleu que l’on retrouve dans les épisodes de Sonic.

Vous voyez dans le premier Sonic – Sonic The Hedgehog – quand à la fin du stage on libère vaillamment tous les petits animaux en détruisant la capsule dans laquelle ils sont enfermés ? Et bien les petits oiseaux bleus qui en sortent sont des Flickys.

Flickys Sonic The Hedgehog

Flickys dans Sonic The Hedgehog

Dans le jeu Flicky, on incarne donc un de ces petits oiseaux bleus, et notre but est d’aller chercher et guider les Chirps (les petits poussins) vers la porte de sortie du stage. On peut les y conduire un par un, mais l’idée est de tous les sauver d’un coup ; si on en attrape plusieurs avant de rejoindre la porte de sortie, ils se mettront à la queue leu leu et suivront Flicky.

Si Flicky ramène les Chirps un par un vers la sortie, chaque petit poussin nous rapportera 100 points. Si on en ramène deux, le second rapportera 100 points de plus que le premier, et ainsi de suite. Il y a donc moyen de faire de gros combos et d’autant plus si vous ramenez tous les poussins du stage en une seule fois car la file indienne complète vous rapportera un bonus point.

Vous aurez également un bonus temps fonction de la vitesse à laquelle vous complétez le niveau.

On est donc clairement sur un jeu de highscoring.

Mais où serait le défi sans Tiger…

Tiger c’est qui ?

Tiger, ce n’est pas un tigre comme son nom pourrait vous le faire croire, c’est un petit chat roux qui cherche à bouffer Flicky. Il apparaît par de petites entrées dispersées à différents endroits de chaque niveau.

Il sontd’ailleurs plusieurs par niveau ; ils courent et sautent de plateformes en plateformes, toujours droit devant eux.

Si Tiger attrape Flicky, c’est la mort. Si Tiger effleure l’un des petits poussins que vous avez récupéré, ce dernier cesse de vous suivre et vous devrez alors le rattraper à nouveau.

Il faut donc être agile, et si les premiers niveaux se passent sans problème, la suite se complique rapidement.

En effet, nos petits poussins sont toujours plus nombreux à ramasser, l’architecture des niveaux devient de plus en plus élaborée au fur et à mesure, et très vite, Iggy fait son apparition.

Iggy, c’est qui ?

Iggy est une sorte de caméléon ou de lézard, qui cherche lui aussi à buter Flicky.

Heureusement, pour nous aider à survivre dans ce monde de brutes où tout le monde veut tuer Flicky, des petits objets ont été dispersés un peu partout sur chaque niveau.

On les ramasse un peu malgré nous puisque ils se “collent” à Flicky dés lors qu’il en touche un ; on les lance aussi un peu malgré nous puisqu’ils se projettent en avant à chaque fois que Flicky saute. Ces objets-projectiles diffèrent selon les stages : ça peut être des pots de fleurs, des téléphones, des théières ou encore d’autres trucs dont leur pauvreté en pixels nous fait mal aux yeux si on cherche vraiment à les identifier.

Lorsqu’on shoote un Tiger ou un Iggy avec l’un de ces objets, il dégage de l’écran. Mais attention, il reviendra rapidement par l’une des entrées réparties sur le niveau.

Les stages sont très petits, toutefois cela est compensé par le scrolling horizontal qui tourne en boucle sur le niveau : en avançant tout droit, l’écran suit Flicky et répète le décor à l’infini (il doit y avoir un nom particulier pour ce genre de level-design ?).

photos : jeuxvideo.com

Un casting original pour un défi corsé

Un oiseau bleu, un chat roux, des poussins, des lézards… et pas moins de 48 niveaux !

48 stages (numérotés de 1 à 48) sauf que… Si vous arriviez à tous les terminer, vous recommenceriez les 48 stages du début, mais à une vitesse accélérée ( et cette fois-ci numérotés de 49 à 96) !

Je vous souhaite donc bien du courage pour finir Flicky, car vous savez quoi ? Vous n’avez que trois vies pour accomplir cet exploit ! 😀

Heureusement, à différents paliers de points marqués, vous gagnerez une vie. Cela dit, vous ne pourrez cumuler plus de cinq vies en même temps. Et non, sinon ce n’est pas drôle.

Vous comprenez maintenant en quoi le scoring est très important dans ce jeu.

Pour nous aider à passer ces paliers de points, on a le droit à un Bonus Stage tous les trois niveaux qui nous aidera encore à marquer des points. L’enjeu du stage bonus est de sauver vingt canaris que Tiger envois en l’air par vagues successives, en les rattrapant avec notre épuisette.

Verdict

Très souvent, on nous dit que Flickya vraiment mal vieilli ; est une bouillie de pixels” etc…

Franchement, je trouve au contraire que ses graphismes lui donnent aujourd’hui un super cachet. C’est vraiment hyper coloré, très chatoyant, très rétro, très kitsch !

De même que sa bande son, qui ne va vraiment pas chercher loin et qu’on pourrait qualifier de musique répétitive et débile, mais qui est en harmonie totale avec les décors et le but du jeu, et qui contribue à faire de Flicky une espèce de parodie de… on ne sait pas trop quel jeu, mais d’un jeu divertissant en tout cas.

Si Flicky est un jeu connu chez les amateurs, il l’est en revanche beaucoup moins du grand public. Malgré une critique souvent sévère, Sega a pourtant plusieurs fois associé Flicky à ses plus grands chefs d’oeuvre (Golden Axe, Altered Beast, Sonic The Hedgehog, Shinobi…) dans ses compilations Megadrive Collection sortis sur consoles récentes (Gamecube, PS3…)

Gage que Flicky sur Megadrive est un jeu sur lequel il y a moyen de passer un vraiment bon moment, encore aujourd’hui !